Le Ralliement contre la pollution radioactive s’adresse au Ministre des Ressources naturelles du Canada  M. Amarjeet Sohi

Communiqué de presse

Le Ralliement contre la pollution radioactive s’adresse au Ministre des Ressources naturelles du Canada 
M. Amarjeet Sohi.

Montréal 4 novembre 2018. Selon les données publiées dans le rapport Inventaire des déchets nucléaires au Canada en 2016 publié par Ressources naturelles Canada, il y avait 33 155 m3 de déchets nucléaires de moyenne activité dans tout le Canada. Selon les projections, la quantité augmenterait à 82 824 m3 en 2100.

Dans le plan d’affaires quinquennal d’Énergie atomique du Canada limitée, il n’y a aucun plan pour construire un site géologique profond pour entreposer les déchets radioactifs de moyenne activité. Par conséquent, il n’y a aucune mention de le faire dans les plans des Laboratoires nucléaires canadiens qui reçoivent leur mandat d’Énergie atomique du Canada limitée. 

Pour la remise en état du site de Chalk River, on ne peut pas trier les déchets radioactifs de faible, moyenne et haute activité et en disposer de façon permanente s’il n’y a pas d’endroit approprié. 

Les Laboratoires nucléaires canadiens, responsables de la gestion des déchets radioactifs à Chalk River, ont les mains liées. Ils n’ont pas les moyens de traiter correctement les déchets radioactifs les plus dangereux à long terme car il n’y a pas de site d’enfouissement profond pour ces déchets. Ils ont aussi l’intention de mettre en tombeau des réacteurs en fin de vie sous un coulis de béton sans respecter les normes internationales de l’Agence internationale de l’énergie atomique, faute d’un site d’enfouissement adéquat. 

Si des dépôts géologiques en profondeur pour les déchets radioactifs existaient au Canada, les déchets de moyenne activité et de haute activité pourraient être entreposés de façon sécuritaire et permanente. Le Canada a un besoin essentiel de dépôt géologique en profondeur pour entreposer les déchets radioactifs de moyenne activité, y compris ceux d’Hydro-Québec, d’Énergie NB et des futurs réacteurs canadiens.

Comment peut-on envisager un futur développement nucléaire au Canada sans une capacité de traitement rigoureux des déchets nucléaires? Le réchauffement climatique est dramatique, et le développement nucléaire n’est pas nécessairement une solution réaliste à cause des déchets nucléaires engendrés, de la sécurité, des coûts élevés et des longs délais avant que les réacteurs soient mis en service. Si le Canada n’est pas capable de traiter adéquatement ses déchets radioactifs actuels, comment pourrait-il le faire pour des petits réacteurs nucléaires dispersés?

Nous demandons au ministre d’accorder la plus haute priorité au traitement adéquat des déchets radioactifs avant de promouvoir tout futur développement nucléaire. Cette situation déplorable mérite une attention immédiate autant que celle du réchauffement du climat car c’est une pollution qui affecte toute la biosphère!

Nous demandons au ministre des Ressources naturelles du Canada d’exercer son leadership pour instaurer un site géologique profond pour les déchets nucléaires de moyenne activité conformément aux normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique. 

 
Ginette Charbonneau et Gilles Provost, porte-paroles
Ralliement contre la pollution radioactive (RCPR)

Notre mission est d’agir bénévolement et collectivement pour favoriser des solutions responsables de gestion des déchets radioactifs qui soient sans risque pour l’environnement et pour la santé de la population.

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